lunes, 5 de junio de 2017

Un poco de poesía...

Demain dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.D

VICTOR HUGO, Poème à sa fille Léopoldine (1856)


Mañana, al alba...

Mañana, al alba, cuando clarea la campaña,
Partiré. Lo ves, sé que me esperas.
Iré por el bosque, iré por la montaña.
Ya no puedo vivir lejos de ti mucho tiempo.
Caminaré con los ojos firmes en mis pensamientos,
Sin ver nada más, sin escuchar ningún ruido,
Solo desconocido, el dorso encorvado, las manos cruzadas,
Triste, y el día será para mi como la noche.
No miraré ni el oro de la tarde que cae,
Ni las velas a lo lejos descendiendo hacia Harfleur,
Y cuando llegue, pondré sobre la tumba
Un ramo de acebo verde y de brezo en flor.

VICTOR HUGO, poema a su hija Léopoldine (1856)
Traduit du français en espagnol par Victor Omar Alvarado Rosas.
Aude 5°G



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